lundi 26 mai 2008

Réunion sino-arabe

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La troisième réunion ministérielle du Forum pour la Coopération Sino-arabe s'est clôturée à Manama, la capitale de Bahreïn. Pour la Chine, le Ministre des Affaires Etrangères Yang Jiechi, et du côté de la Ligue arabe le Vice-Premier Ministre Sheikh Muhammad bin Mubarak et le Secrétaire Général Amr Moussa participaient à la rencontre.

Avant l'ouverture des négociations, les participants ont respecté une minute de silence en hommage aux victimes du tremblement de terre en Chine. Les représentants de 22 pays arabes ont exprimé leurs condoléances profondes. Il a de même été grandement question des mesures de secours prises par le pays, et tous les participants ont souligné leur soutien au peuple chinois.

Ensuite, Yang Jiechi a prononcé un discours d'une grande importance lors de la cérémonie d'ouverture. Il a exprimé sa gratitude pour la compassion des nations arabes et pour l'aide envoyée aux victimes du séisme dévastateur. Il a également félicité les nations arabes pour leur soutien de longue date à la politique d'une seule Chine et aux Jeux Olympiques de Beijing.

Les représentants arabes ont quant à eux déclaré que le Forum pour la Coopération Sino-arabe avait développé les liens entre les deux groupes culturels. Ils ont d'ailleurs indiqué vouloir renforcer encore la coopération sous l'égide dudit forum. En outre, ils ont exprimé l'espoir que la Chine jouerait un rôle plus significatif dans les affaires du Moyen-Orient, afin d'y maintenir la paix et la stabilité.

M. Yang Jiechi et Amr Moussa ont alors signé un communiqué dont le but était de promouvoir la coopération, particulièrement dans les domaines du transfert technologique, de la finance, de la construction d'infrastructures et de la protection de l'environnement. Enfin, ils se sont mis d'accord sur un plan d'actions pour le Forum de Coopération Sino-arabe pour les deux prochaines années.

Youri Panneel, CCTV

source : CCTV.com

ALGER, 21 mai (Xinhua) -- Le ministre délégué algérien chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a appelé mercredi à Manama (Bahreïn) à la "relance de la coopération pays arabes-Chine", a rapporté l'agence de presse algérienne APS.

Dans un discours prononcé à la réunion de la 3ème édition du Forum de coopération sino-arabe à Manama, M. Messahel a appelé à " la relance de la coopération arabo-chinoise, dans le cadre d'un partenariat renouvelé visant particulièrement à la réalisation du développement dans les pays arabes à travers l'investissement direct, le transfert des technologies et la formation des ressources humaines".

Dans son intervention, M. Messahel a parlé des relations privilégiées entre l'Algérie et la Chine fondées sur les liens historiques qui remontent à la guerre de libération.
"La Chine est le 4ème partenaire de l'Algérie", a dit le ministre algérien, rappelant que les deux pays avaient signé une déclaration sur l'approfondissement des relations de coopération stratégique pendant la visite officielle effectuée par le président algérien Abdelaziz Bouteflika en Chine, en novembre 2006.


La Chine cherche un développement des relations pragmatiques basées sur les besoins réels avec tous les 22 pays arabes, a indiqué mercredi le ministre chinois des Affaires étrangères Yang Jiechi, lors de la 3e édition du Forum de coopération sino-arabe à Manama.

Le forum de coopération sino-arabe a été initié en 2004 lors de la visite du président chinois Hu Jintao au siège de la Ligue arabe au Caire.

jeudi 7 février 2008

Analyse : les monnaies du Golfe piégées par le dollar

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La Tribune, mardi 5 février 2008

- Face à une inflation galopante, les monarchies du Conseil de coopération du Golfe hésitent à réévaluer leurs monnaies arrimées au dollar.
- Un tel mouvement entraînerait une nouvelle faiblesse du dollar, qui diminuerait d'autantles recettes générées par la vente de leur pétrole.

Réévaluera ou ne réévaluera pas ? Peg supprimé ou non ? Depuis plusieurs mois, les banquiers centraux de cinq des six pays du Conseil de coopération du Golfe (GCC) déroutent les observateurs en multipliant les déclarations contradictoires à propos de leurs monnaies, toutes arrimées par un lien fixe au dollar US (seul le dinar du Koweït est lié à un panier de devises depuis mai 2007). Face à la glissade du billet vert qui entraîne vers le fond rial omanais, qatari et saoudien, dinar de Bahreïn et dirham émirati, et une inflation qui bat tous les records, plusieurs responsables régionaux ont évoqué l'hypothèse d'une réévaluation de ces devises, voire d'une suppression pure et simple du peg. Mais ils ont fait machine arrière alors que le marché des changes était persuadé que le réajustement n'était plus qu'une question d'heures.

Le cas le plus caractéristique de ces tergiversations est celui des Émirats arabes unis (EAU). En novembre, Sultan Bin Nasser al-Suwaidi, gouverneur de la banque centrale, a appelé les pays du Golfe à abandonner le peg au profit d'un panier de devises pour contrer les tensions inflationnistes. Quelques semaines plus tard, cet appel était réitéré et assorti de la promesse que les Émirats ne procéderaient à aucune réévaluation seuls, souhaitant une action de concert avec les autres pays du GCC. Mais, début janvier, le gouverneur faisait lui aussi machine arrière, estimant que le lien fixe entre le dirham et le dollar n'est pas responsable de l'inflation. Promettant de ne pas remettre en cause ce peg, Nasser al-Suwaidi a désigné l'immobilier et l'alimentation comme principales causes de la flambée des prix.

Pour bien comprendre ces atermoiements, il faut rappeler que les deux premières sorties de Nasser al-Suwaidi sont intervenues dans un contexte particulier marqué par la multiplication de protestations contre l'augmentation du coût de la vie dans les Émirats. En 2007, l'inflation émiratie a atteint en effet un plus-haut historique de 9,8 % avec des conséquences sociales importantes. Face à la grogne des fonctionnaires, le gouvernement fédéral a dû concéder des augmentations salariales de 70 %, en vigueur depuis le 1er janvier. De même a-t-il dû faire pression sur les entreprises privées pour qu'elles revalorisent les salaires des travailleurs immigrés en provenance d'Asie, qui avaient provoqué plusieurs émeutes, notamment à Dubaï. Ils s'estimaient doublement pénalisés par la chute du dirham et par la baisse de leur pouvoir d'achat, qui rognait d'autant le montant des mandats envoyés à leurs familles.

Ces mêmes hésitations se retrouvent au Qatar, où l'inflation flirte avec 15 %. La semaine dernière, Abdullah bin Hamad al-Attiyah, vice-Premier ministre, a déclaré que son gouvernement et la banque centrale qatarie étudiaient « le principe d'une réévaluation du riyal » tout en s'empressant d'ajouter que « rien en la matière n'était décidé ». Un chaud-froid qui n'a guère étonné les marchés tant cette question des monnaies n'est pas uniquement liée à des considérations économiques. Attentive à ne pas froisser son allié américain mais aussi soucieuse de ne pas déprécier ses avoirs financiers libellés en large part en dollars, l'Arabie Saoudite fait pression sur ses partenaires du GCC pour maintenir un statu quo monétaire.

« Nous n'avons aucun plan pour modifier ou supprimer le lien fixe entre le rial et le dollar » , affirme-t-on ainsi dans l'entourage d'Ibrahim al-Assaf, ministre des Finances saoudien. D'autres officiels du Royaume wahhabite reconnaissent que leur gouvernement est attentif à ne pas provoquer une baisse brutale du dollar en réévaluant le rial. Une réévaluation qui, par effet mécanique, amoindrirait la valeur des revenus pétroliers, ces derniers étant libellés en dollar.

« Les pays du Golfe sont partagés entre la nécessité de ne pas diminuer le montant de leurs avoirs financiers et de leurs recettes pétrolières et celle de combattre une inflation qui posent de sérieux problèmes sociaux », juge Mario Maratheftis, économiste chez Standard Chartered. Pour cet expert, comme pour ceux de Merrill Lynch, « la réévaluation des monnaies du Golfe n'est qu'une question de temps ».

D'abord, parce que l'inflation pourrait bien atteindre les 20 % si rien n'est fait pour la juguler. Ensuite, parce que la faiblesse du dollar semble partie pour durer. Le marché des changes ne s'y est d'ailleurs pas trompé qui teste régulièrement les monnaies du Golfe. Enfin, l'exemple du Koweït plaide pour une modification du peg. Depuis mai 2007, date à laquelle la valeur du dinar est fixée par rapport à un panier de devises (où le dollar pèse tout de même 70 %), l'inflation, même si elle demeure élevée, est la mieux contrôlée de la région.

Akram Belkaïd

lundi 4 février 2008

Gulf states follow the Fed despite the rising inflation

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Sultan bin Nasser al-Suwaidi, gov of the central bank in the UAE.


Gulf countries followed the US Federal Reserve’s latest cut in interest rates in order to hold their currencies steady against the dollar.

Saudi Arabia, the United Arab Emirates, Bahrain, Qatar and Kuwait cut their rates Thursday, January 31st, although Kuwait’s currency is no longer pegged to the dollar. Oman is expected to follow next week.

It was the second time in two weeks that the Gulf states followed the Fed.
Oil-producing Gulf countries state that pegging their currencies to the US dollar for easier currency management must match Fed rate moves to avoid speculative inflows of funds aimed at exploiting interest-rate differentials.

But with inflation often in double digit as the economies of the oil-rich states grow rapidly, Gulf central banks are coming under pressure to break their currency pegs with the struggling U.S. dollar and be free of Fed moves.

Qatar recorded inflation at 12,2% in 2007, and in December, Saudi inflation hits 6,5% - the highest in more than 12 years. Oman inflation figure for November was a 16-year high of 7,6%, and analysts put U.A.E inflation at above 10% for 2007.

source : The Wall Street Journal, Friday, February 1st, 2008.